« Pierre » Suite et fin.

Fin Octobre 2022, me voilà de passage en Normandie. Je profite de ces quelques jours de vacances dans le Cotentin pour finir le travail commencé à distance sur cette maison de pêcheur où avait élu domicile une entité, Pierre, marin mort en mer en 1960.


Après le travail énergétique et de géobiologie puis le fait d’aider Pierre à rejoindre l’au delà, ma dernière mission consistait à fermer les Cheminées Cosmo-Tellurique. Ce sont les portes entre nos deux mondes… C’est quelque chose qui se fait très bien à distance mais là, vu que j’avais l’opportunité d’aller sur place, autant en profiter ! Cela me permettrait aussi de sentir l’atmosphère du lieu, de m’imprégner des énergies et de voir si le travail que j’avais fait à distance avait bien eu les effets escomptés !


Cette visite me permettra de rencontrer la jeune femme qui vit dans cette maison. Nous n’avions échangé que par téléphone jusqu’ici. Je profiterai de cette occasion pour faire quelques ajustements énergétiques, la mise en place de minéraux pour fermer ces « portes », pour consolider le travail fait à distance et faire passer quelques messages qui aideront la propriétaire du lieu à mieux vivre ses propres ressentis et intuitions.


Mission terminée, la maison est enfin saine, les occupants peuvent enfin y vivre sereinement !


Mais ma mission personnelle n’est pas finie ! Je veux en savoir plus sur ce marin, il m’a donné des informations et je ressens le besoin de faire des recherches. Je n’ai qu’un prénom, une date de naufrage, un lieu, et bien sûr un visage mais j’ai envie de connaître son nom de famille, quel était ce naufrage? Quel est le rapport avec cette maison?
Vient donc la partie enquête, et ça j’adore !


Ayant de la famille dans le Cotentin, ma recherche sur l’histoire de Pierre va pouvoir, je l’espère, être facilitée par les personnes qui vivent dans la région depuis plusieurs générations.
Ce que j’espérais arriva très vite puisque dès le jour de notre arrivée, en discutant avec une personne de la famille du travail que j’avais à faire dans la maison de St Vaast, elle me tend un magazine sur les marins pêcheurs mort en mer. Elle me montre une page bien précise, je vois d’abord 9 portraits hommes, en noir et blanc, puis je lis le titre : Le Cordier « Que Dieu Nous Protège » coule à 25 miles de Barfleur. Je reviens sur les portraits et là je reste immobile, hypnotisée par un visage… Je lis son nom en bas de l’encart « Pierre H »… Je mets un certain temps avant de sortir de cette torpeur car oui, cet homme, sur cette photo, c’est bien « mon Pierre ». Je crois bien avoir eu un « black out » de quelques minutes, sensation de vide, d’étonnement et d’excitation ! Je crois bien avoir lu l’article une dizaine de fois avant de reprendre vraiment mes esprits !


Ensuite, forcément, ce sont les doutes qui reviennent… Est-ce bien l’homme que j’ai vu? Est-ce mon imagination? Cela parait trop facile ! Mais non je suis sûre de moi, c’est bien ce Pierre là qui est venu dans mon bureau, qui m’a fait vivre sa mort, et que j’ai fait passer de l’autre côté.


J’ai tout de même besoin de certitudes, je continue donc mes recherches auprès de la famille mais aussi en me rendant dans un lieu bien précis, la Chapelle des Marins.


L’article du magazine me donne aussi des informations sur le naufrage, qui reste à ce jour inexpliqué. Une raison de plus pour que ce soit un de ces marins qui n’ait pas pu passer de l’autre côté…


Mes recherches sur les liens entre Pierre de la maison de St Vaast ne donnent rien… Lui ou sa famille n’ont jamais vécu dans cette maison. Mais pourquoi ce marin aurait alors élu domicile dans ce lieu?

En réétudiant les plans d’urbanisme, les réseaux telluriques que j’ai pu repérer et surtout les sources d’eau qui courent dans toute la ville je me suis rendu compte que cette maison était sur la trajectoire de sources entre l’église et la Chapelle des Marins. Sans parler des voûtes et de la cheminée cosmo-tellurique qu’il y a au cœur même de la maison… Voilà ma réponse, Pierre en voulant circuler dans ce flux énergétique s’est retrouvé aspiré et bloqué dans cette cheminée cosmo-tellurique, ne pouvant plus qu’errer dans ce lieu…Le temps passant il s’est approprié le lieu, en plus une maison de pêcheur, sans parler du propriétaire actuel qui est également marin… Un beau squat pour cette entité !


Après avoir résolu ce premier mystère, j’ai eu ce besoin, voir cette obligation d’aller à la Chapelle des Marins. Endroit très particulier, une toute petite chapelle située au bord de la mer, sur le port. La Chapelle en elle-même est très bien entretenue, on voit bien que les familles des disparus viennent régulièrement se recueillir. Mais le lieu dégage aussi beaucoup de tristesse et de souffrance…


J’entre, je suis surprise justement par le nombres de fleurs, de plaques. Il y en a énormément. Puis sur les murs sont gravés le nom de tout les marins morts en mer, avec le nom de leurs bateaux, les dates des naufrages.
Je suis alors submergée par un malaise, une angoisse, ça tourbillonne autour de moi… Envie de vomir, cette sensation de brûlures dans mes poumons, mal de tête… J’essaie de me focaliser sur le mur avec tous ces noms et je me rends compte que le cordier « Que Dieu Nous Protège » et ses marins disparus n’y figurent pas… Incompréhension! Et je sens ces énergies qui tourbillonnent de plus en plus violemment autour de moi.


Je comprendrai avec une communication, que ces énergies étaient les âmes de certains de ces marins, qui sont en attente de reconnaissance… Après d’autres recherches j’ai appris qu’en effet les noms de tous les marins disparus ne sont pas gravés dans la pierre car les corps n’ont jamais été retrouvés… Quelle absurdité !! En attendant, ils errent dans l’espoir de se faire un jour « entendre »… Quelle injustice…


Je reste dans l’incompréhension, comment peut-on rendre hommage à certains et pas à d’autres? Il faut un corps à enterrer pour rendre hommage? Alors que Saint Vaast est très marquée par la profession de marin pêcheurs et que toutes ces familles continuent à honorer leurs disparus, de génération en génération…


Comme si ces disparus sans corps n’avaient jamais existé… Pourtant ils sont bien là, à rôder entre nos deux mondes dans l’attente d’un véritable statut de « mort en mer ».


De mon côté le travail est fini, j’ai réussi à obtenir quasiment toutes mes réponses… Mais je quitte la Chapelle avec une énorme amertume…
Je souhaite à toutes ces âmes de trouver un jour le repos éternel…

Je tiens à remercier toutes les personnes qui m’ont aidé dans mes recherches.


J’ai mis du temps avant de publier l’épisode 3 ! J’ai eu besoin de laisser un temps passé histoire de voir si ce jeune couple de la maison de pêcheur continuait leur vie paisiblement et c’est bien le cas !


Je vous souhaite une belle et longue vie dans cette maison ! Et encore merci pour votre confiance.

« Pierre » Épisode 2

Dans mon précédent billet, je vous racontais le travail énergétique que j’ai dû faire dans une maison en Normandie. Cette étude avait révélé la présence d’une entité, Pierre, marin pécheur, mort en mer en 1960.


Je vous parlais du fait de devoir faire monter cette âme dans la lumière, chose que j’ai vraiment du mal à faire, estimant que ce n’est pas mon rôle. Il y a des passeurs d’âmes qui ne font que ça, moi je suis une messagère mais bon, que voulez vous, j’en ai la capacité, je dois apparemment l’utiliser !


Ma prochaine mission était donc de faire partir cette entité de la maison. Mais on ne peut pas la faire partir n’importe comment ni n’importe où ! Une âme errante n’a pas sa place dans notre monde terrestre, elle doit rejoindre l’au delà.


Me voilà donc à préparer mes petits rituels, mes prières, mes protections aussi. Installation de bougies, d’encens. Méditation, relaxation, connexion !
Je commence par essayer d’établir le contact avec Pierre, en faisant appel à mes guides pour m’aider. J’utilise des rituels pour cela. Rituels déjà établis, que j’ai reçue d’une amie (véritable passeuse d’âme, Merci Michèle !).


Les minutes passent et rien… Je ne ressens rien, pas de Pierre dans le coin…
Je commence à me dire « bah voilà c’est vraiment pas fait pour toi ! », et en même temps je me dis que je ne peux pas laisser cette entité se balader dans cette maison. Il faut que je change de méthode.


J’ai alors une petite voix qui me dit que je dois me faire confiance, d’arrêter d’être trop dans l’intellect, de ne suivre que mes ressentis. « Pose tes feuilles, tu n’en a pas besoin » « Laisse toi aller, arrête de vouloir contrôler ». Voilà ce que j’entends ! Je n’ai pas encore la connexion avec Pierre mais je l’ai avec un de mes guides !
Je pose donc mes feuilles où sont inscrits mes rituels et mes prières. Je me concentre juste sur Pierre et sur cette maison. Très vite je me mets à dire des incantations qui sortent de je ne sais où… Une cérémonie fluide, naturelle se met en place, avec des mots qui sortent de ma bouche sans que je ne les contrôle ni les cherche. Je laisse faire… Je suis là debout, dans mon bureau, à dire des choses que je ne maîtrise pas, ma posture et ma respiration changent. Quand j’y réfléchis c’était presque une danse, un chant… Je pense sincèrement que ce n’était pas moi qui disais ces prières mais un de mes guides.


Je sens rapidement un changement d’atmosphère dans la pièce, un air frais qui s’enroule autour de moi. Puis une lumière au plafond, comme un soleil ou plutôt comme une éclipse, c’est tellement lumineux qu’on ne peut pas la regarder.
Je continue à répéter encore et encore les mêmes phrases, l’ambiance se fait de plus en plus lourde. Pierre apparaît enfin.
Une discussion commence, avec cette intention de lui faire comprendre qu’il ne doit pas rester dans cet espace temps… Qu’il doit rejoindre la lumière. Je me rends rapidement compte que la discussion ne suffit pas, Pierre ne veut pas partir, il se sent bien dans cette maison, pourquoi la quitter et pour aller où? Il en profite pour me refaire vivre une nouvelle fois sa mort… Je suis lui, je me noie… Sa voix qui me dit « Laisse moi tranquille, sinon… »
Je dois passer à la négociation !


Je vois en même temps cette bulle de lumière blanche au plafond qui grossit, qui grossit… J’aperçois de chaque côté de cette lumière deux êtres qui me font comprendre qu’ils vont m’aider et que je dois juste continuer à parler à Pierre. Je dois le rassurer, lui expliquer pourquoi il doit partir, et qu’il y a des êtres chers qui l’attendent là haut.


Je cerne très vite que les deux êtres qui bordent le cercle de lumière font parti de mes guides. Je ressens leur pouvoir immense et leur protection, c’est eux qui font le boulot ! Moi je redeviens le canal, la messagère. Je continue la négociation, en faisant appel aux êtres chers qui l’attendent. Et là apparaît dans cette bulle, une femme âgée, une autre femme plus jeune puis un homme d’environ 50 ans. La famille… 3 personnes qui ont compté pour Pierre et qui n’attendent qu’une chose, que Pierre les rejoignent. Vient alors une discussion entre ces 4 entités, je deviens juste spectatrice…
Puis le silence dans une merveilleuse lumière blanche mais tellement rassurante, je me mets à pleurer…


Je ressens une bienveillance et un amour tellement fort de la part de ces 3 entités que j’ai l’impression de ne plus être sur Terre. Je flotte, et je pleure…
Tout à coup, je ressens une chaleur, je me sens attirée par cette bulle de lumière, mon corps vibre, mes organes vibrent. Puis je vois Pierre être absorbé dans ce passage. Cette entité qui s’étire encore et encore pour disparaître dans ce puits de lumière… La porte se ferme, plus de lumière, plus d’entités mais restent mes 2 guides qui me regardent. Quelques secondes pour comprendre que Pierre avait enfin rejoint les siens. Je redescends tout doucement, la sensation de flottement disparaît. Les larmes coulent toujours mais ce sont des larmes d’amour et non pas de tristesse. Mes guides s’évaporent petit à petit pour laisser place à la « normalité ».

L’atmosphère de la pièce est chaude et protectrice. Je me sens vidée mais heureuse, heureuse d’avoir pu aider Pierre, heureuse d’avoir pu « voir » deux de mes guides et heureuse d’avoir pu aider ce jeune couple qui habite cette maison normande. Ils vont pouvoir maintenant y vivre en paix.
Enfin, en paix, mon travail n’est pas encore terminé. Reste l’étape de fermer les portes invisibles qui ont permis à Pierre de s’installer dans cette maison. Pour que d’autres entités ne fassent pas de même ! Pour cela je profiterai de mes vacances en Normandie quelques semaines plus tard pour finir le processus en étant sur place.


Et puis j’ai cette curiosité, de chercher des infos sur Pierre, ce marin pécheur mort en mer en 1960… Connaître son nom, qui il était, pourquoi il a élu domicile dans cette maison mais aussi comment et où a eu lieu ce naufrage… Rien de mieux que d’être sur place pour enquêter!


St Vaast et la Chapelle des Marins m’appellent…


A suivre !

« Pierre » Episode 1

Il y a quelques semaines un jeune couple de Normandie faisait appel à moi pour faire une étude géobiologique et énergétique de leur maison.

Ils ont acquis une vieille maison de pêcheurs il y a environ un an, et la jeune femme a tout de suite éprouvé des difficultés à s’y sentir chez elle. Très vite, elle s’est mise à ressentir des énergies particulières, pas forcément mauvaises mais qui l’empêchaient de dormir, de travailler correctement et de s’approprier cette maison.

Quand elle passait dans différents endroits de la maison, elle ne se sentait pas bien, et ressentait même une présence…


Me voilà donc appelée pour comprendre le pourquoi du comment et faire le « ménage ».


Mon travail dans ce cas là est de toujours commencer par faire une étude géobiologique. C’est à dire que je vais étudier le sol, chercher s’il y a des sources (ainsi que la mémoire de l’eau) et des failles, leurs directions, repérer les différents réseaux telluriques et magnétiques et faire le lien entre le lieu concerné et son environnement (s’il y a des Hauts Lieux de Vie comme des chapelles, des églises, cimetières etc…).


Une fois l’étude géobiologique faite, vient l’étude énergétique. Je vais alors mesurer le taux vibratoire du lieu, de chaque pièce, chercher à connaître la mémoire des murs, repérer la présence de Cheminées Cosmo-Tellurique et de voûtes ainsi que la présence ou non d’entités.


Arrive justement le moment de creuser la question de la présence d’entités. Au vu de ce que j’avais déjà repéré dans la maison, j’avais bien ressenti que ce jeune couple n’était pas les deux seuls habitants de cette maison… Une énergie particulière venait me chatouiller, me passait dans le corps, m’enveloppait dans un air très frais, j’ai vite compris que mon travail ne s’arrêterait pas là…


Ce jour là, cette entité ne s’est pas contentée d’un petit courant d’air tout autour de moi mais m’a clairement signifié qu’il ne voulait pas quitter cette maison. C’est comme si mes recherches lui avaient fait peur. Il a éprouvé le besoin de me donner certaines informations pour que j’accepte qu’il reste là. Sauf que la différence entre nos deux plans vibratoires ne m’a pas permis d’avoir toute l’histoire, je me suis retrouvée avec des bribes, des mots, des images, un prénom, une date, mais surtout avec la circonstance de sa mort qu’il m’a fait revivre…


J’ai donc en face de moi, dans mon bureau, un homme, les cheveux foncés, en habit de marin pêcheur. Il me dit qu’il s’appelle Pierre et qu’il est mort en 1960 lors d’un naufrage. Il me fait revivre sa mort…

Je me retrouve en pleine mer, malmenée comme une poupée de chiffon dans le tambour d’une machine à laver… Cette sensation d’avaler de l’eau encore et encore et de ne plus pouvoir respirer. Mes poumons me font mal, ça me brûle, mes oreilles bourdonnent, le noir de l’océan me happe de plus en plus…La nausée me vient, heureusement que les toilettes n’étaient pas loin !
Je reprends peu à peu mes esprits, tremblotante, morte de froid et respirant comme si j’avais fait un semi marathon…Pierre était parti…


La suite de mon travail était bien évidemment de faire partir l’entité qui n’avait rien à faire là. Je passe alors sur une autre partie de mon métier, celui de passeuse d’âmes… Et j’avoue que ce n’est pas ce que je préfère… Je ne me considère pas passeuse d’âme même si je sais le faire et que j’ai eu à plusieurs reprises « l’obligation » de le faire… Je suis une messagère, un canal entre La Terre et L’Au-delà mais je n’ai pas forcément envie de cette « mission » de faire monter les âmes perdues ou errantes…


Bref, je sais que je dois accepter toutes les facettes de mes capacités mais ce n’est pas facile à vivre tous les jours ! C’est suffisamment difficile de revivre leurs morts pour qu’en plus je doive batailler pour les faire passer dans la lumière !


Mais voilà… Ce jeune couple avait besoin de mon aide, et Pierre même s’il ne le voulait pas, devait rejoindre l’autre monde…


Me restait donc un sacré travail à faire, celui d’aider Pierre mais aussi celui de chercher qui était ce marin, comprendre son histoire, sa vie…

Et les recherches que j’ai pu faire par la suite ont été très instructives !


A suivre !

Samhain

Samhain, fête celtique qui marque le nouvel an et annonce le début du Temps Noir… C’est aussi un jour en dehors du temps qui permets aux vivants de rencontrer les défunts. Les entités non réincarnées se font un malin plaisir de venir nous chatouiller…

Ahhh le bonheur pour les médiums !!

Moué… Moi je passerai bien mon tour…

Samhain se fête le 01 Novembre, mais les portes de l’au-delà sont ouvertes 3 jours avant et 3 jours après et c’est dans la nuit du 31 octobre au 01 Novembre que les énergies sont les plus puissantes.

Cette année encore je n’ai pas échappé à cette ouverture entre nos deux mondes.

J’ai fêté « Halloween » avec des amis. Cela faisait déjà 2 jours que je ressentais beaucoup d’entités passer autour de moi et autour des gens avec qui j’ai été en contact. La soirée et la nuit du 31 au 01 s’est déroulée dans un tourbillon d’entités. Des âmes errantes qui ne savent même pas qu’elles ne font plus parties du monde terrestre, des âmes en demande de pardon ou encore des âmes en paix qui veulent seulement montrer qu’elles sont là… Des âmes d’adultes, parfois très anciennes, parfois très jeunes… Mais aussi des âmes d’enfants.

L’incorporation de ces entités dans mon corps physique est tellement douloureux… Frissons, nausées, palpitations, maux de tête… L’incorporation dans mon corps astral l’est encore plus… L’impression de n’être plus moi-même, de perdre le contrôle de mes pensées et de mes émotions. Ces âmes profitent du canal que je suis pour faire passer leurs propres émotions. Et une entité qui souffre ou qui vous fait vivre sa vie terrestre ou encore sa mort, comment dire… C’est juste insupportable.

Aujourd’hui je suis encore chamboulée par les émotions que j’ai vécu dans la nuit d’Halloween… La porte entre nos deux mondes est encore ouverte et les entités ne se privent pas. Je pense en particulier à celle d’un nouveau-né… Il y avait cette jeune femme à la soirée d’Halloween, qui a perdu son premier enfant quelques minutes après sa naissance… Dès qu’elle est entrée il y avait cette petite lumière très étincelante au-dessus de son épaule gauche qui m’a permis de comprendre tout de suite qu’elle avait perdu un enfant. Son histoire, je l’ai su par la suite, en discutant avec elle. Mais moi j’ai vécu et ressenti la courte vie et la mort de ce nourrisson… L’incorporation de cette petite lumière m’a bouleversé. Ma propre histoire retentissait, avec ma petite étoile au-dessus de mon épaule… Il arrive de temps en temps que ce bébé que j’ai perdu se manifeste, toujours en petite lumière très forte mais très douce à la fois, elle ressemble à une luciole. Cette nuit-là mon étoile était avec moi, à essayer de m’apaiser, à essayer de me protéger de cette incorporation douloureuse…

Comment accepter ces situations ? Comment me protéger de ces entités qui me passent dedans avec une telle violence ? J’ai beau me protéger avec mes rituels de purifications et de protections, cela n’est pas suffisant pour couper le canal que je suis…

Vivement la fermeture des portes…

5 ans déjà…

Voilà plus de 5 ans que je n’ai pas écrit… Mon dernier billet parlait du décès de la grand-mère de mon mari, en avril 2013. Depuis il s’en est passé des choses, dans mon monde invisible… J’ai vécu des événements difficiles ces dernières années, une fausse couche, la maladie de ma meilleure amie puis son décès en janvier 2016… Le départ de ma grand-mère il y a un an… Puis des soucis de santé qui m’ont obligé à subir une grosse intervention chirurgicale en début d’année.

Cela fait un moment que j’éprouve le besoin d’écrire mais je n’y arrivais pas. Beaucoup de souffrance dans mon entourage, beaucoup de souffrance et de colère dans mon cœur… Difficile de mettre des mots sur ce que Moi je ressens, de décrire mes contacts avec ces êtres chers que j’ai perdu. Impossible jusqu’à présent de mettre à nu cette intimité que m’accordent ces âmes en pensant à mes proches qui vivent ces deuils comme ils peuvent… Être privilégiée que je suis, avoir la chance de continuer à les voir, les entendre et leur parler alors que les proches n’ont pas cette possibilité là… J’aurai été bien égoïste d’étaler ces messages comme ça… J’avais besoin d’une autorisation, pour ne pas heurter, pour ne pas remuer l’insupportable, la douleur, la tristesse, le vide et le manque…

Besoin de cette autorisation, celle de L., le mari de ma meilleure amie pour pouvoir quelque part faire mon deuil à moi. Il aura fallu presque 3 ans pour lui poser la question « Est-ce que je peux écrire sur M. ? ». Je n’étais pas prête avant, il faut du temps pour « digérer ». Mais ça me titille depuis quelques mois. Ce n’est plus une envie mais un besoin que de parler d’elle, de ses visites, du fauteuil en rotin où elle s’asseyait qui crac ou se déplace, de son parfum, de son caractère bien trempé qui me dit « tu es têtue ! » quand je lutte dans mon évolution… Aujourd’hui je suis prête. Prête à parler de sa présence, prête à parler des visites de ma grand-mère et prête aussi à parler de ce petit être qui n’a jamais vu le jour mais qui est quand même à mes côtés de temps en temps…

Esprit, es-tu là?

Je parlais dans le billet « Le meilleur comme le pire » des séances de spiritisme que je pratiquais quand j’avais 16 ans.

Cet article est le commencement de ma descente aux enfers…

J’ai mis du temps à écrire ce billet. Beaucoup de souvenirs que j’avais peur de voir resurgir, me replonger dans les abîmes du fond astral me donne encore la chair de poule…

Allez je me lance !

Beaucoup d’adolescents passent par la période très intelligente des séances de spiritisme… Comme ça, juste pour rire, pour se faire remarquer, pour montrer que l’on n’est pas si banal que ça, pour se prouver aussi à soi même que l’on a un certain pouvoir sur les autres.

Alors un jour, on réunit la bande de copains, dans la chambre de la maison familiale c’est encore mieux, là où l’on dort toutes les nuits… Histoire de faire tout ce qu’il ne faut pas faire…

Une séance, ça se prépare. Il faut un guéridon, un verre à pied, une bougie blanche, des bouts de papier où l’on aura inscrit au crayon gris les lettres de l’alphabet, un morceau de papier avec écrit « oui » et un autre « non ». Une sorte de Ouija.

Tout le monde se réunit autour de ce guéridon. Nous sommes, à chaque séance, environ 4 à 6 personnes.

C’est moi qui mène, je suis le maître de séance. Celui qui à pour but et pour devoir d’allumer la bougie, d’appeler un esprit, de contrôler les événements et d’arrêter la séance.

Malheureusement, quand on débute et surtout quand on fait ce genre de chose juste pour impressionner l’entourage, forcément, on ne contrôle rien, on ne sait pas se protéger ni protéger les autres… On ne sait pas quel genre d’entité va entrer en contact ni encore moins comment le faire partir.

J’ai ce souvenir, de cette première tentative où au bout de quelques minutes, nous sentons un air froid qui se balade dans la pièce. Nous sommes 6 pour cette première expérience, un après-midi. La flamme de la bougie s’agite dans tous les sens, elle devient grande puis minuscule…Le contact est établi, nous pouvons alors commencer.

Les réponses sont assez rapides à venir pour une première fois. Nous posons des questions superficielles pour tester les réponses de notre « invité ». Du genre quelle est la couleur du caleçon du copain assis en face ! Nous sommes tous mort de rire, nous ne prenons pas ça au sérieux. Sauf que le verre nous donne la couleur alors que le copain n’avait pas posé son doigt sur le verre. Plusieurs questions du même genre sont posées, les réponses sont bluffantes. Coïncidence où pas ? A partir de ce moment nous essayons d’être un peu plus sérieux, nous passons à des questions existentielles, l’au-delà existe-t-il vraiment ? Comment est-ce de l’autre côté ? Est-ce que nos proches sont heureux ?

Il y a toujours cet air frais qui nous enveloppe, qui nous donne des frissons et la chair de poule. Personne, autour de cette table, ne se sent totalement à l’aise. Nous nous regardons, à chaque réponse donnée, sans dire un mot… Plus la séance avance plus nous nous sentons mal.

Le verre devient de plus en plus incontrôlable, il bouge très vite, nos doigts ne suivent plus…

La flamme de la bougie s’éteint et se rallume toute seule. Là, c’est l’angoisse qui commence pour tout le monde. Cet air froid tourbillonne de plus en plus vite…

Personne n’a pensé poser la question indispensable au début de la séance… C’était bien évidemment à moi de la poser… « Esprit, qui es-tu ? »

Avec l’expérience que j’ai aujourd’hui je sais que même si j’avais posé cette question, cet esprit ne m’aurait pas dit ce que je voulais entendre. Il est rare qu’un esprit appelé soit vraiment celui que l’on a demandé… C’est là le piège des séances de spiritisme quand on ne gère rien… Avoir affaire à un esprit du bas fond alors que l’on pense être en contact avec une sorte d’ange…

Ce genre d’entité est constamment présent autour de nous. Il suffit d’un moment de faiblesse ou de curiosité malsaine pour qu’ils entrent en scène…

Certains de mes amis disent qu’ils veulent arrêter là, que c’est du n’importe quoi, que c’est l’un d’entre nous qui provoque ces phénomènes. Un des copains se lève pour allumer la lumière. L’interrupteur ne marche pas. Je vois la panique sur certains visages… Il se rassoit en disant que ce n’est pas drôle du tout et qu’il fallait que je remette le courant. Je suis aussi perplexe que les autres, je ne comprends pas ce qu’il se passe.

Une amie essaie de se lever à son tour, je dis bien essaie car c’est comme si quelque chose la forçait à rester sur sa chaise. Je me lève, me dirige vers l’interrupteur et là rien, ça ne marche pas. Je vais pour ouvrir la porte de la chambre… Fermée… Impossible de l’ouvrir. Pourtant j’arrive à tourner la clé dans la serrure.

La panique me prend pour de bon. Je me dirige vers la fenêtre. Nous avions fermé les volets. Là encore impossible de les ouvrir…

Une des copines se met à pleurer, les garçons n‘en mènent pas large non plus…

Nous décidons d’arrêter la séance. Je demande à cet esprit de quitter les lieux et de repartir vers la lumière d’où il est venu. J’éteins la bougie, je retourne le verre…

Une des copines qui s’acharnait sur la poignée de la porte arrive à l’ouvrir au moment où j’éteins la bougie. Les volets peuvent à nouveau être ouvert.

Nous avons beaucoup de mal à nous calmer, cet air froid est toujours bien présent.

Personne n’ose bouger ni quitter la chambre. On reste se regarder, on débarrasse les petits morceaux de papier. Puis la bougie se rallume… A ce moment bien précis je crois que tout le monde comprend que ce n’est pas une farce.

Cette bougie, plusieurs d’entre nous essaient de l’éteindre, sans succès. Puis, ce vent dans la chambre. On ne comprend pas pourquoi cet esprit continue alors que l’on a retourné le verre.

Il y a des bruits étranges dans les murs… La moitié de mes amis quitte la chambre en courant. Nous aurions dû tous en faire autant.

Il y avait un très grand tableau accroché sur le mur de ma chambre. Nous sommes restés pétrifiés quand nous avons vu ce tableau bouger, se mettre de travers. A plusieurs reprises j’essaie de le remettre droit, rien à faire… A chaque fois, il bouge d’environ 45 degrés…

Cette histoire commence à m’énerver et je le dis à voix haute quand tout à coup j’ai cette sensation de recevoir une claque. Les deux amis qui étaient restés dans la pièce assistent à cette scène. Je reste abasourdie… Quelques minutes plus tard une de mes amies s’approche de moi et me dis « regarde ton visage dans le miroir ». Je m’approche du miroir et constate une trace rouge sur ma joue, une trace de main…

Alors là, c’en ai trop, nous décidons de quitter la pièce.

La porte de la chambre se ferme devant nous… Nous voilà enfermé dans ma propre maison…

Les rideaux de la fenêtre bougent, nous distinguons quelque chose de très flou… Puis surtout cette présence que nous sentons très bien.

Un grand courant d’air, la porte s’ouvre.

Je crois que je n’ai jamais descendu des escaliers aussi vite !

Nous sommes toujours à trois, devant la maison, sur le trottoir. J’ai une de mes amies qui nous demande de regarder la fenêtre de la chambre. Les rideaux bougent, nous apercevons une forme, grise, pixelisée, qui nous regarde ou plutôt qui nous nargue…

Ce jour là, j’ai déclenché certaines choses… J’ai su par la suite que je n’avais rien fait comme il le fallait… Le verre, je n’aurai pas du le retourner mais le casser… J’ai permis à cet esprit malin de s’approprier mon espace. Un intrus bien difficile à éliminer…

Si seulement cet épisode m’avait donné une bonne leçon…

Vendredi 13

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Les vendredi 13… Je déteste ces jours là.

Depuis un certain vendredi 13 mars 1992. J’ai 14 ans et depuis le début de la semaine je ne suis pas du tout dans mon assiette. Mal au ventre, envie de vomir. Petit tour aux urgences, verdict, appendicite…

L’opération est prévue ce vendredi 13… Coïncidence ou pas, ma chambre porte le numéro 13 et l’intervention est prévu à 13 heures…

L’intervention est plus longue que prévue, le chirurgien a eu du mal a trouvé l’appendice. Il a du ouvrir plus grand. Je me souviens encore, 7 agrafes, 6 points…

Quelque chose déjà à l’époque ne tournait pas rond dans mon ventre…

Je me remets très difficilement de cette opération. Plus les jours passent, plus j’ai mal… Il y a quelque chose qui cloche.

Je rentre chez moi, quelques jours encore de convalescence puis le retour au collège. Ce matin de rentrée, je suis encore plus mal, n’arrive pas à me tenir droite. Puis là, un liquide coule le long de ma jambe et sort de mon pansement.

Mon père paniqué de voir tout ce pue, m’envoie aux urgences. Je revois encore les infirmiers me mettre sur un brancard et une aide soignante suivant le brancard avec sa serpillière…  Beaucoup trop d’agitation autour de moi, des ordres donnés, des gens qui courent. Moi à moitié dans les vapes…

Je vois arriver un médecin avec un coton tige de plus de 20 cm de long. Qu’est ce qu’ils vont faire avec ça ??? Là je me dis c’est un film d’horreur, ils ne vont pas faire ça. Non, moi consciente jamais ils le feront ! Obligé de m’attacher pour pas que je ne bouge, ce médecin appuie sur mon ventre tout meurtri et rouvre la cicatrice à vif. Pas d’anesthésie… Pas le temps, le pue est en train de passer dans le sang…

Puis je vois s’enfoncer ce coton tige dans mon ventre… Je n’ai pas vraiment mal mais je me demande comment un tel truc pouvait rentrer en totalité dans mon corps ?

Ensuite le trou noir, je me suis peut-être évanouie…

Je suis restée avec cette cicatrice de plus de 10 cm ouverte pendants des semaines pour que l’abcès se résorbe tout doucement… Pas de fils ni d’agrafes, juste quelques straps…

Mauvais souvenir auquel je repense à chaque fois que je regarde mon ventre…

Depuis je hais les vendredi 13. Il y a toujours une appréhension, une peur qu’il se passe quelque chose de grave.

Deuxième frayeur qui m’a marqué, un accident de la route.

Vendredi 13 Juin 1997. Je suis en voiture. Je m’arrête dans un virage pour laisser la voiture devant moi tourner dans une rue à gauche. Un bref regard dans le rétro pour apercevoir une voiture qui arrive très vite, beaucoup trop vite… Un millième de seconde plus tard c’est le choc… Moi à l’arrêt et cette voiture qui roulait à 120 km/h au lieu de 70… Le choc est violent !

Ma petite voiture est toute cassée, l’autre voiture aussi d’ailleurs ! Un petit jeune qui venait d’avoir son permis 2 semaines plus tôt…

Résultat des courses, traumatismes, une bosse sur le front, mal aux poignets, colonne vertébrale déplacée, inversée au niveau du cou, bref le coup du lapin classique… Hôpital, radio, minerve pendant plusieurs semaines.

Le conducteur de l’autre voiture, rien bien évidemment !

Je lui en ai tellement voulu ce jour là, j’avais tellement de haine pour ce jeune inconscient…

Je lis dans le journal 1 mois plus tard, accident mortel en sorti de discothèque. Monsieur intel, sorti de route, conduite trop rapide… Et paf.

Comme quoi son premier accident ne lui a pas servi de leçon, malheureusement…

Je n’aime pas les Vendredi 13…Alors je ne dis pas que tous les vendredi 13 sont catastrophiques mais bien souvent il m’arrive des trucs bizarre !

Par contre aujourd’hui, pour la première fois j’ai plutôt appris une bonne nouvelle. La tendance s’est peut-être enfin inversée ?

Je suis très superstitieuse, je suis peut-être trop en attente de l’événement mauvais qui pourrait se produire, je ne sais pas…Pourtant toutes les choses que j’ai vécu chaque vendredi 13 n’était pas prévisibles et encore moins rassurants… Je ne me dis pas non plus qu’il faut que je me terre chez moi ce jour là ! J’essaye de vivre ce jour comme un autre, avec je l’avoue, un petit besoin de protection quand même.

Et vous, comment vivez-vous ce jour ? Etes vous plutôt superstitieux ou est-ce un jour ordinaire ? Comment s’est passée votre journée ?

Transe…

Il m’arrive de plus en plus souvent, lors de consultations de voyance, de ressentir les sentiments de la personne qui me demande de l’aide.

C’était déjà le cas lorsque j’avais la personne en face de moi. Rentrer dans son intimité, ressentir les douleurs, les souffrances du passé, du présent mais aussi les joies et les moments de pur bonheur.

Cela me provoque des frissons, la chair de poule, bien souvent une envie de pleurer… Que l’événement soit positif ou négatif, tout passe par ces larmes qui viennent sans que je les contrôle. Gênant lorsque la personne est assise en face de moi !

Mes consultations par mails étaient jusqu’à présent, plus étouffées dans les sentiments. Même si j’ai beaucoup de ressentis par rapport à certaines situations, j’arrivais à contrôler ses émotions. Puis en général, mes flashs restaient assez flou ou ne représentaient pas d’émotions particulières, en tout cas pas aussi fortes…

Jusqu’à présent…

Alors j’écris peut-être ce billet parce que je suis encore dans l’émotion… Je ne sais pas…

Cette après midi, je travaille sur une consultation par mail. Une voyance affective. Je commence à connaître la personne, elle vient me demander de l’aide de temps en temps.

Dès le début, cette personne m’a touché, troublée par cette sensibilité qu’elle dégage sur la photo qu’elle m’a envoyé.

Je commence donc ma consultation, tirage de tarots… Interprétation de la première lame, immédiatement une étrange sensation m’envahit, puis des phrases, des sons, des images, des lieux, des détails me sont apparus. J’ai rarement eu des flashs aussi nets et précis qu’aujourd’hui pour une voyance par mail…

On pourrait dire que mes ressentis sont dus au fait que je commence à connaître l’histoire de cette femme, mais cette transe que j’ai eu correspond à l’avenir et non au passé…

Les tarots ne m’étaient plus d’aucune utilité… Plus j’essayais de les interpréter, moins j’y arrivais et plus les flashs étaient puissants. Je n’ai pas eu d’autre choix que d’essayer de décrire à cette personne ce que je vivais en direct. Dans un sens j’aime avoir ce genre de flash qui me permets de décrire un lieu ou une situation sauf que là, je suis entrée directement dans son intimité, sa vie privée, sa vie émotionnelle et amoureuse…

Qui dit amour dit émotion, sentiment, passion, violence, douleur, souffrance… J’ai eu l’impression de vivre certaines scènes de sa vie privée à sa place… Quelque part je luttais pour ne pas franchir certaines limites, ne pas rester spectatrice et encore moins être actrice…

Entre ressentir cet amour si puissant, un amour qui nous prend aux tripes, qui nous donne des ailes, ce besoin de tout faire et de tout donner pour l’autre et cette façon à contrario de faire souffrir l’autre car on n’assume pas entièrement cet amour ou de faire souffrir l’autre de peur justement de le faire souffrir…

La complexité du sentiment amoureux…

J’ai envoyé cette prédiction dans un état second… Déconnectée de ma réalité, bouleversée d’être passée de l’autre côté… Des larmes dans les yeux et des sanglots dans la gorge…

Comment dois-je faire pour vivre avec ces sensations? Pour rester à ma place? Pour ne pas vivre la vie d’une autre? Même quelques secondes… Ce soir j’en ai encore des flashs mais je le ressens maintenant comme si je l’avais rêvé…

Cette intrusion s’est évaporée, restent les questions…

Ma fée…

Ma fée

Je me lève ce matin avec le sentiment que je ne suis pas seule dans la chambre. Je ressens une toute petite présence nichée à côté d’une commode. Cette sensation me procure une certaine chaleur et un certain bien-être, ce qui m’apaise immédiatement. Je sais que je n’ai rien à craindre de ce petit être.

9h… Ma Fée boit son biberon sur mes genoux, assise sur le bord de mon lit, comme tous les matins.

Depuis quelques temps ma Fée demande à regarder son album photo. Elle reconnaît maman, papa, Caly (son chat), bref tout son entourage familiale… Puis quand elle se voit en photo, elle ne dit pas « Lily » mais « Bébé ».

Depuis tous les enfants qu’elle voit c’est « bébé ».

Il y a une photo d’elle posée sur une étagère dans la chambre.

Ce matin, sur mes genoux, elle me montre en pointant du doigt cette photo en disant « bébé ! ». Puis tourne la tête et pointe son doigt vers la commode en prononçant « bébé ! »… Elle me regarde, refixe le cadre « bébé ! » et me remontre du doigt l’angle du meuble « bébé ! ». Elle tend son biberon vers cet invisible petit être et se met à rire. Elle me regarde à nouveau et me redit encore une fois « bébé ! » tout en ayant son doigt pointé vers la commode, l’air de dire « maman, regarde le bébé, là ! » Ca va durer cinq bonnes minutes. Photo, commode, « bébé ».

Quelque part ce manège m’amuse. Je me dis encore une fois que ma Fée voit ce que beaucoup ne voit pas ou ne voit plus…

Depuis sa naissance, il y a trop de petits signes qui m’obligent à constater qu’elle a hérité d’un certain don. Je ne sais pas si elle va le garder. Avec l’âge les choses nous échappent…

Toujours est-il que ce matin, il n’y avait pas que moi à sentir cette petite présence blottie dans la chambre. Mais une fois ce manège fini, cette sensation s’est évaporée. Je n’ai aucune idée d’où venait cet esprit ni ce qu’il voulait mais je crois que ma Fée à réussi a l’aidé avec ses mots et ses gazouillis de petite fille de 20 mois…

Le meilleur comme le pire

Après avoir découvert mon don de voyance, je m’amuse à tirer les cartes à mon entourage.

Petits tests pour voir jusqu’où je peux aller sans faire d’erreurs dans mes interprétations.

Je me mets à étudier des jeux différents mais revient toujours à mon jeu de prédilection, le jeu classique de 32 cartes.

Je fréquente toujours mon amie « C ». Elle étudie aussi certains jeux mais sans résultats très probants.

Nous avons 16 ans et nous sommes attirées par tout ce qui touche au paranormal… Avec quelques ami(e)s, nous testons les séances de spiritismes (j’en reparlerai dans de prochains billets) qui nous foutaient bien la trouille ! Certains, pour se rassurer, préféraient dire que l’un d’entres nous faisait bouger le verre…

Je baigne donc, à cette époque, dans un climat de tentations et de peurs. Tenter de savoir et comprendre ce qu’il y a dans l’au-delà et peur de ne rien contrôler de ces séances, de voir et subir des choses qu’on aurait jamais dû demander à voir…

La mère de « C » consulte régulièrement une voyante. Une grand-mère qui vit dans la campagne profonde des Côtes d’Armor. Pas de rendez-vous, chacun vient voir cette dame et attend son tour dans sa cuisine qui ne désemplit pas.

Un jour,  » C » me dit qu’elle va voir cette voyante avec sa mère et me propose de venir avec elles. Histoire qu’elle confirme mon don en quelque sorte. Le jour est fixé, malheureusement au dernier moment j’ai un empêchement, je suis extrêmement déçue… Nous trouvons la solution d’une photo que je remets à « C ». Comme ça, même si je ne suis pas présente, la voyante pourra peut-être dire quelque chose à mon sujet.

Les jours passent, je ne pense plus vraiment à ce rendez-vous manqué. Mon amie m’en reparle le week-end suivant. Quand j’y repense, j’aurai dû tilter. Le fait de ne pas avoir de nouvelles de « C » dans la semaine aurait dû me mettre la puce à l’oreille vu qu’on ne passait pas un jour sans se téléphoner…

Elle commence à me raconter ce que cette dame lui a annoncé. « C » était impressionnée par les détails qu’elle avait eu et par cette consultation en général. Je vois bien qu’elle en parle avec un certain recul. Comme si elle n’osait pas tout me raconter. Je dois alors lui poser la question « Qu’à t’elle vu sur moi? »

« C » me raconte alors qu’elle a bien montré ma photo mais que la voyante en y jetant un simple coup d’oeil, lui a répondu, en reculant de sa chaise, « Non ! Je ne dirai rien sur elle ! Enlevez moi cette photo ! ». « C » et sa mère, ne comprenant pas une telle réaction, essaient d’ en savoir plus. La dame cherchant son calme, leur explique qu’en fait dans un flash, elle m’a vu en tant que « maître de séance ». Elle raconte qu’en effet, j’ai bel et bien un don, de voyance, mais aussi de médium, ce qui me permettrait de rentrer en contact avec l’autre côté. Le problème, c’est que je n’en ai aucun contrôle, aucune expérience et encore moins de protection. Elle met donc en garde « C » et sa mère « Cette jeune fille est comme moi ! Mais elle est capable du meilleur comme du pire ! ».

Je reste la bouche ouverte en écoutant « C » me raconter tout ça… Le coeur qui palpite un peu trop fort, une sorte de nausée…

« C » n’en a pas su plus sur ce : « Elle est capable du meilleur comme du pire ». J’ai constaté quelques mois plus tard, qu’en effet, j’avais un certain pouvoir sur l’autre monde et qu’il était temps que je prenne une décision. A savoir, quelle voie prendre? Celle du bien ou celle du mal…

Il me faudra malgré tout plusieurs d’années d’errances entre les forces du bien et du mal pour comprendre que ce don devait être mis au service des gens qui en ont besoin et non pour provoquer des choses qui doivent être faites naturellement.

Chaque action à son retour…Et le choc peut être fatal…

Je persiste à croire que le mal est bien plus puissant que le bien et qu’il faut le connaître pour essayer de le combattre… J’en ai aujourd’hui les cicatrices, mais je crois que je suis sur la bonne voie…

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